Voilà ce qui m’amène !

Ce week-end je me suis sentie un peu désoeuvrée. Je n’ai pas eu besoin d’avaler mon café en me brûlant, juste avant 14 h, ni de me ruer sur la Place de l’Eglise, pour assurer « l’ouverture » de l’expo et la mise en électricité avec ma collègue d’infortune, comme les 3 week-ends passés !..

Alors… comme je n’ai rien de plus intéressant à faire (quoique… en y repensant, j'ai fait un tas d'autres trucs…), je vais vous faire une petite synthèse des réflexions et autres co……ries entendues à la boutique de Mme Irma !

(arrivée d’un visiteur que visiblement les panneaux « accueil » ont guidés jusqu’à notre fenêtre sur rue, ornée d’un magnifique rideau métallique, made in Récupe BARBAT).

-  Bonjour ! (des fois… mais pas toujours !) Est-ce que vous auriez un plan ?

- Bien sûr Madame (c’est souvent des dames !) ; voici un plan des différents lieux d’exposition et pour 3 € je peux vous proposer un petit catalogue qui reprend chaque artiste présent et vous permet en plus, de participer au tirage au sort pour remporter un carton à dessin, comprenant 20 œuvres originales (lire vingt toeuvres, svp).

Voilà le discours servi à tour de rôle à l’accueil, par Mr et Mmes IRMA, une bonne cinq centaines de fois !...

Et alors là !... dès que vous annoncez 3 €…. Au secours fuyons ! Panique à bord ! Vite, vite, trouvons un prétexte pour ne pas les lâcher ! Et quelle imagination ….

Ça va du sobre : « non, non, je ne vais prendre que le plan » au plus hypocrite « je verrai au retour, je prends d’abord le plan ! » ou au plus élaboré : « non, je ne crois pas que ça va intéresser mon mari » ( ??) ou à la meilleure du jour (en se tapant les cuisses, les poches etc…) : « je suis partie sans rien, je n’a pas un sou ! » (ndlr : « j’ai un sac à main, mais c’est uniquement pour faire ma maligne, il est vide, je n’ai ni porte-monnaie, ni porte feuille, ni chéquier..).

Certains font encore plus fort :

- Bonjour, il y a une entrée à payer ?

- Non Madame (encore une !), on vous donne un plan et on peut vous proposer …..  voir texte ci-dessus, toujours pour 3 €.

- Non, je ne vais prendre que le plan ! logique quand on est prêt à payer une entrée !....

J’avoue humblement avoir eu envie, à plusieurs reprises, de leur arracher des mains le plan que je venais de leur donner, mais ça ne se fait pas !

Et puis il y a ceux (enfin, celui ! c’était un homme) qui sous prétexte qu’il est lui-même artiste ( ??) n’est pas intéressé par la possibilité de remporter (après avoir certes dépensé 3 €) 20 « tœuvres » originales signées de ses congénères !.... (véridique ! de mes oreilles entendu !).

Y’a pas que les voies du Seigneur qui soient impénétrables ! Là, on touche le vide sidéral !

Mais heureusement, heureusement, il y a ceux (nombreux quand même) qui savent ce qu’est le fonctionnement d’une association qui compte 3 ou 4 bénévoles actifs !

« Il faut bien supporter financièrement l’organisation d’une manifestation comme celle-là »

« Vous avez du mérite, c’est bien ce que vous faites ! »

« J’en ai pris un la semaine dernière, est-ce que je peux en acheter un second ? »

« C’est pour offrir, je peux en acheter 4 »

Ça, ça  fait plaisir et ça aide à supporter les autres. Quoique, la fatigue aidant, les courants d’air, les coups de froid à répétition et entendre pareilles inepties (et même pire, vous ne pouvez pas imaginer !) quand vous donnez (beaucoup) de votre temps pour une noble cause, ça n’est pas fait pour vous réconcilier avec la nature humaine !

Mais l’humain est ainsi fait !...            Ça, c’est dit !

Et puis…, vous apprenez qu’un artiste a vendu une pièce et vous êtes content pour lui !

Untel vous dit que c’était un bon cru cette année et vous êtes heureux de partager ce sentiment. 

Et vient le temps de quitter la bande des sympathiques artistes (et agréables conjoints) qui ont « fait » le salon 2010.

Mme Irma  bougonne en fermant son volet, il y a encore quelques chaises et tables à déménager, des piquettes à dépiqueter, le rideau tombe sur la 16è édition ! Fatigués, mais contents d'avoir fait de belles rencontres.

Le coup de blues, c’est le week-end suivant, quand le bourg d’Ouchamps redevient vide et silencieux !

Alors on prolonge le plaisir en suivant le reportage complet de notre photographe officiel, jour après jour (enfin  tant qu’il a de la batterie, parce que c’est comme le reste, ça finit par fatiguer ces appareils modernes !...).

On se dit que l’année prochaine il faudra penser à ci, à ça ; faire autrement pour telle chose, mieux pour telle autre.

Mais en attendant l’année prochaine, il se passe encore plein de choses autour de CAMPAGN’ART.

Une visite fréquente sur le blog et vous serez assurés d’être au courant de toute notre actualité (et de celles des autres !...).
A bientôt donc, pour d'autres humeurs ....