Jean Luc Tintorri

J’écris depuis longtemps, mais coller est venu tard.

Il a fallu auparavant me tourner vers mes origines. Que je réalise que je venais d’ailleurs. Alors, j’ai commencé à découper des images, prises un peu partout. Je les assemblais pour me raconter des histoires : autant de morceaux de vies qui auraient pu être miennes.

Dans ces collages, la mort et l’humour ont souvent la part belle. L’un, sans doute, me permet d’envisager l’autre, et d’y faire la nique. Un auteur arménien, pour expliquer nos origines communes, a parlé de «charnier natal». Au fur et à mesure que j’ai creusé ce charnier, j’y ai trouvé des réponses, et autant de questions, que je découpe, colle, et éloigne ainsi de moi.

Parfois, je sais à quoi je veux aboutir. Le titre et les images en tête, je pars résolu, et arrive où j’arrive. D’autres fois, je colle au hasard, sans réfléchir, un peu comme pour une « écriture automatique ». Et c’est après seulement que je sais ce que je veux. 

Depuis deux ans, je me suis mis à oser peindre, mettre de la couleur au pinceau, au couteau, à l’éponge, à main nue… À passer du brou de noix, du marc de café, à poncer, à céruser, à javelliser, à cirer… Le résultat surprend souvent.C’est un début qui commence bien ; puisse la fin tarder !

Un site où me rencontrer : http://jltintorri.onlc.fr

à suivre ...........